ONG conservationnistes
Le modèle de conservation préconisé par des ONG conservationnistes telles que le WWF, Conservation International et The Nature Conservancy chasse les communautés de terres sur lesquelles elles vivent souvent depuis bien avant qu’elles n’aient été déclarées « zones protégées ». Cette approche de parcs-sans-habitants a conduit à la création de zones de conservation de plus en plus militarisées et à des violences accrues à l’encontre des communautés vivant à l’intérieur et à proximité des forêts déclarées zones protégées. Ces ONG conservationnistes ont conclu des partenariats avec des sociétés, y compris les plus grandes sociétés pétrolières et minières du monde, se transformant ainsi en une industrie qui présente sous un jour favorable des entreprises dont l’image de marque est dégradée.
Les autochtones Ngäbe-Buglé ont dû endurer la répression brutale pour contrer les assauts contre leur territoire : l’exploitation minière et les projets hydroélectriques dans leur comarca. Mais ils ont subi une autre attaque de la part d’ONG de conservation.
Cet éditorial vise à lancer une alerte à propos des stratégies incontestées des entreprises qui dominent les processus internationaux liés aux forêts, alors qu’ils semblent entrer dans de nouvelles phases. Les décisions prises ont des impacts réels sur les communautés forestières.
Cet article attire l’attention sur certains concepts qui sont généralement présentés sous un jour positif pour les forêts, mais qui servent en réalité des intérêts économiques qui nuisent aussi bien aux forêts qu’aux communautés qui y habitent.
L’argent collecté par le gouvernement indien auprès des entreprises qui détruisent les forêts, telles que les sociétés minières est utilisé pour harceler, persécuter et expulser des personnes vivant dans les soi-disant zones protégées.
Le gouvernement affirme que l’agriculture à petite échelle cause la déforestation. Mais cette position ignore les politiquesqui encouragent les changements dans l’utilisation de la terre et les marchés destructifs ainsi que l’exclusion des peuples autochtones avec la création des réserves.
BIOFUND, un fonds de conservation pour financer les aires protégées du Mozambique prétend utiliser les compensations pour perte de biodiversité pour obtenir des ressources et spéculer sur les marchés financiers.
Les abus commis dans le parc national de la Salonga en RDC par les gardes du parc, qui bénéficient du soutien du financement du WWF et de nombreux donateurs internationaux, ne sont que les derniers à être documentés.
Si autrefois les organisations de conservation se consacraient à la collecte de fonds pour créer des aires protégées dans les forêts prétendument menacées de destruction, aujourd’hui elles sont devenues de véritables « industries » transnationales qui gèrent et contrôlent des territoires.
Les ONG de conservation établissent de plus en plus de partenariats avec des entreprises qui sont en fait les principaux facteurs des catastrophes environnementales et sociales. Elles présentent les entreprises partenaires comme des participants volontaires, soucieux de trouver des « solutions ». Mais quelles solutions cherchent-elles ? Et des solutions pour qui ?
ONG de conservation ont accru les pressions qui s’exercent sur les peuples autochtones Wayana. Après avoir subi pendant des années les manières directives de traiter avec les communautés forestières, les Wayana ont décidé de suivre leur propre voie, celle qui correspond à leur propre façon de penser et de vivre.
Au cours des quatre-vingts dernières années, les Maasaï ont été déplacés et spoliés de leur terre et de leurs moyens d’existence dans le nord de la Tanzanie, tout cela sous couvert de « conservation ». Cet article décrit les origines de cette dépossession jusqu’aux luttes actuelles et appelle à la solidarité internationale en faveur des Maasaï.