Graines d’espoir
« Quelles sont les solutions face à la destruction des forêts ? » « Quelles sont les alternatives ? » Des questions de ce type sont souvent posées pour étouffer les éventuels débats qui pourraient conduire à trouver de vraies solutions à la déforestation et au chaos climatique. Pour aller de l’avant, il faut d’abord mettre fin aux attaques contre les populations forestières et leur mode de vie et apprendre à connaître leurs relations avec leurs territoires. Depuis des générations, les communautés dépendantes des forêts vivent dans et avec les forêts, et assurent leur protection.
Les interdépendances des communautés, contrairement à ce qu’affirment les discours masculinistes de conquête, mettent en lumière les pratiques de conservation des communautés forestières. Et c’est dans ces interdépendances que l’on trouve les histoires des femmes.
Un point de vue féministe sur les communs révèle que l’accumulation s’oppose aux principes de base du partage et de la durabilité : bénéficier de l’abondance de la nature se fait en s’assurant que les besoins définissent l’étendue de l’extraction.
Les assemblées villageoises de Korchi, qui mènent une résistance contre l’exploitation minière, contribuent aussi activement à la réinvention et à la reconstruction de gouvernance locales. Les collectifs de femmes ont également commencé à faire entendre leur voix dans ces nouveaux espaces décisionnels. (Disponible en swahili).
Les incendies en Amazonie deviennent de plus en plus fréquents et intenses. Mais qui au juste brûle les forêts ?
En Inde, le programme visant à une compensation des destructions de forêts dues aux projets de développement aboutit régulièrement à la mise en place de plantations forestières en monoculture sur des terres collectives des communautés. Les femmes, qui sont les plus touchées par ces changements, sont au cœur de la résistance.