Plantations d’arbres à grande échelle

Les plantations industrielles d’arbres sont des monocultures à grande échelle, équiennes (arbres du même âge) et gérées de manière intensive, qui mobilisent de vastes étendues de terres fertiles sous le contrôle des sociétés de plantation. La gestion des plantations s’accompagne de l’utilisation d’énormes quantités d’eau ainsi que de pesticides qui sont toxiques pour les êtres humains, les végétaux et les animaux dans les plantations et les zones environnantes.

Articles de bulletin 26 décembre 2004
On dirait que la voie du marché mondial est pavée de bonnes intentions... et de déclarations vides de sens, faudrait-il ajouter.
Articles de bulletin 26 décembre 2004
Le système « shamba » ou « Tongya », appliqué au Kenya, est défini en général comme une forme d’agroforesterie, où les agriculteurs sont encouragés à cultiver des produits de base (maïs, bananes, haricots et manioc) dans des forêts domaniales préalablement défrichées, à condition d’en replanter les arbres. Depuis le milieu du XIXe siècle, le Kenya a utilisé ce système pour établir des plantations forestières destinées à satisfaire la demande de bois en profitant d’une main d’oeuvre bon marché ou même gratuite.
Articles de bulletin 26 décembre 2004
Au Cambodge, plus de 80 % de la population habitent des zones rurales ; 36 % gagnent moins de 0,50 dollars US et vivent dans un état de pauvreté extrême. Malgré le fait que beaucoup de villageois vivent des produits forestiers, la déforestation fait partie de la politique et de l’économie nationales. Les critiques disent que les autorités locales et étatiques ne s’occupent des besoins des pauvres qu’en paroles.
Articles de bulletin 26 décembre 2004
Lorsque le Chili a adhéré à la Convention de Ramsar en 1981, le Sanctuaire Carlos Anwandter sur le fleuve Cruces a été inclus dans la liste des Zones humides d’importance internationale, surtout en raison de son caractère d’habitat d’oiseaux aquatiques. Il héberge une grande diversité d’espèces de flore et de faune, en particulier le cygne à cou noir (Cygnus melancoryphus), un oiseau migrateur menacé d’extinction. Le Sanctuaire et ses cygnes font partie de l’identité et de l’image des habitants de la ville voisine de Valdivia, étroitement liés au paysage fluvial.
Articles de bulletin 26 novembre 2004
Depuis que la science forestière occidentale a défini les forêts comme destinées essentiellement à la production de bois, tous les efforts se sont concentrés dans le développement de ce seul produit. Ainsi, des forêts diverses ont été simplifiées, dépouillées de toutes les espèces auxquelles l’industrie du bois ne s’intéressait pas au profit de la prédominance absolue des arbres « de valeur ».
Articles de bulletin 26 novembre 2004
Je suis peut-être naïf, mais je croyais vraiment que la Banque mondiale aurait une position au sujet des arbres GM. Le premier essai sur le terrain d’arbres GM eut lieu en 1988. Je pense que seize années auraient dû suffire pour que les experts en politique de la Banque présentent quelque chose.
Les autres informations 26 novembre 2004
Wangari Maathai et Florence Wambugu ont des opinions diamétralement opposées sur la plantation d’arbres au Kenya. L’approche de Maathai est anticolonialiste et favorable à l’autonomie de ceux qui plantent des arbres. Celle de Wambugu est néocolonialiste, et rend ceux qui plantent des arbres dépendants de la biotechnologie.
Articles de bulletin 26 novembre 2004
En juin 2004, un groupe d’activistes non identifiés a attaqué le dernier essai sur le terrain d’arbres génétiquement modifiés qui restait en Finlande. Environ 400 bouleaux transgéniques ont été abattus. En tant que militants contre les arbres GM, nous nous sommes demandé alors comment nous devions réagir.
Articles de bulletin 26 novembre 2004
Du 17 au 19 novembre 2004, une importante rencontre sur la technologie des arbres génétiquement modifiée a eu lieu à la Duke University de North Carolina, aux États-Unis. Les participants étaient les représentants des principales entreprises biotechnologiques (Arborgen, Cellfor et d’autres), ceux des institutions de recherche leaders (Institute of Forest Biotechnology, Department of Energy’s Joint Genome Initiative) et des ministères des Forêts des États-Unis et du Canada, et bien d’autres qui voulaient tout simplement savoir davantage sur la technologie des arbres GM.
Articles de bulletin 26 novembre 2004
Les 7 000 hectares de plantations de peupliers que possède la Potlatch Corporation à Boardman, Oregon, sont aussi high-tech que possible. Les arbres sont plantés sur le sol sablonneux du désert ; s’ils vont pousser, c’est seulement grâce à des dizaines de milliers de kilomètres de tuyaux minces et noirs. Ces tuyaux d’irrigation apportent aux arbres de l’eau, des fertilisants et des pesticides. L’eau vient du barrage John Day, construit par le Corps d’Ingénieurs de l’Armée des États-Unis en 1971.
Les autres informations 26 novembre 2004
Les défenseurs des plantations industrielles d’arbres allèguent que les plantations peuvent diminuer la pression sur les forêts naturelles. Or, l’industrie brésilienne de la pâte et du papier montre bien qu’il s’agit là d’un mythe de la propagande pro-industrielle : plutôt que de planter plus de bois sur moins de terres, elle plante davantage de bois sur plus de terres. Chaque année, les plantations grandissent ; chaque année, les forêts diminuent.
Les autres informations 26 novembre 2004
Le secteur forestier chilien semble n’accepter pas de limites à l’expansion de ses monocultures de pins et d’eucalyptus. D’une part, il a eu recours à la répression et aux mensonges pour affronter l’opposition locale. D’autre part, il s’est étendu vers d’autres pays, tels que l’Argentine et l’Uruguay, où il a établi aussi bien des plantations que des entreprises forestières et papetières, atteignant ainsi de ses impacts d’autres environnements et populations.