La compensation carbone et REDD
Le mécanisme de Réduction des émissions issues de la déforestation et de la dégradation des forêts (REDD+) est devenu la politique forestière internationale dominante. Les Solutions fondées sur la nature et les engagements des entreprises pour atteindre une déforestation zéro nette sont des variantes de REDD+. En réalité, cependant, la déforestation se poursuit, les entreprises polluantes utilisent les crédits REDD+ pour éviter de réduire leurs émissions de combustibles d’origine fossile et les promesses de déforestation zéro nette permettent de défricher les forêts d’une zone à condition qu’une zone « équivalente » soit restaurée ailleurs.
Partant du discours de la durabilité, par le biais d´investissements dans les soi-disant «Solutions Fondées Sur la Nature» afin de compenser l´extraction en continu, le secteur minier cherche à se légitimer et à étendre ses frontières d'accumulation et de contrôle territorial.
Ce texte partage les réflexions qui ont émergé de nos conversations avec les femmes impactées par des projets d'Économie Verte. Pour comprendre les formes de lutte de ces femmes, il faut d’abord légitimer leurs connaissances et reconnaitre leurs manières d´entrer en relation avec la nature.
Les dizaines de millions d’euros que le gouvernement d’Acre a reçus du gouvernement d’Allemagne pour son programme REDD+ n’ont pu arrêter la déforestation. Malgré cet échec plusieurs États brésiliens continuent de recevoir des fonds du gouvernement allemand.
Une des tactiques utilisées par le groupe papetier pour continuer d’étendre ses plantations d’eucalyptus au Brésil consiste à se présenter comme une entreprise qui pratique la « conservation » et la « restauration ».
Tandis que la destruction des territoires forestiers se poursuit, de plus en plus de promesses et d’accords sont mis en œuvre au nom de « la lutte contre la déforestation et le changement climatique ».