« L'histoire coloniale et la crise environnementale sont étroitement liées »

Image
libro ecologia politica

Le livre « Une écologie décoloniale », écrit par Malcom Ferdinand, qui est né et a grandi en Martinique, une île de la mer des Caraïbes ayant le statut de région et de département d'outre-mer français, présente une analyse de la manière dont nous ne pouvons pas comprendre la crise environnementale actuelle sans connaître l'histoire coloniale. Son livre analyse comment l'esclavage n'était pas seulement un système qui monopolisait par la violence les corps noirs, mais relevait de cette manière violente d'habiter la terre, de l'habiter de manière coloniale, notamment par le biais des plantations et des monocultures destinées à l'exportation. Cependant, l'auteur affirme que ce mode de vie colonial n'a pas été abandonné avec l'abolition de l'esclavage. Au contraire, dans plusieurs pays, son abolition a été « accordée » à condition que ce mode colonial d'habiter la terre puisse se perpétuer. L'auteur conclut que « s'il est possible de reconnaître les dommages environnementaux du passé, il est tout aussi important de reconnaître les crimes coloniaux de ce même passé et leurs effets jusqu'à aujourd'hui ». Lire une interview sur le site de Political Ecology en espagnol ici.