Économie verte

L’« économie verte » est une tactique utilisée pour redorer l’image ternie des grandes entreprises à défaut de s’attaquer au lobbying des entreprises et au capitalisme qui sont les véritables facteurs de la destruction. L’économie verte cherche à promouvoir des fausses solutions comme la certification, la gestion durable des forêts, les services écosystémiques, REDD+, la bioéconomie, les solutions climatiques fondées sur la nature et la déforestation zéro nette. Plutôt que de mettre fin aux destructions causées par les entreprises, ces solutions contribuent à les perpétuer, conduisant ainsi à une crise sociale et écologique profonde.

Articles de bulletin 30 septembre 2006
Les industriels forestiers chiliens annoncèrent en 2000 le lancement de leur propre label de certification forestière, le CERTFOR, créé sous les auspices de la Fundación Chile et de l’institut forestier INFOR, et avec le soutien financier de CORFO (Corporación de Fomento de la Producción). Après avoir essayé en vain de rejoindre le FSC (pour être légitimé au plan international), le CERTFOR s’adressa à un autre système de certification international : le PEFC. C’est ainsi qu’en octobre 2004 le système de certification chilien CERTFOR reçut l’homologation internationale du PEFC.
Les autres informations 30 septembre 2006
Dans le numéro précédant du bulletin du WRM (nº 109), nous avons parlé de l’expansion des plantations de palmier à huile et dénoncé les conséquences qu’elle avait pour la forêt amazonienne et pour les paysans qu’elle forçait à se déplacer. Or, cet élan s’applique aussi à d’autres espèces exotiques. En juillet dernier a été présenté le Plan national de Reboisement, approuvé en janvier de cette année, qui encourage l’établissement de plantations d’arbres à des fins commerciales et industrielles, au rythme d’une moyenne de 104 500 hectares par an, d’ici à 2024.
Articles de bulletin 30 septembre 2006
Lorsqu’une opération forestière est certifiée dans le cadre du système du Forest Stewardship Council, cela devrait signifier que nous pouvons être tranquilles que la forêt en question est raisonnablement bien gérée. Malheureusement, il paraît que ce n’est pas le cas. SmartWood, une entreprise de certification accréditée par le FSC, a dernièrement certifié des opérations forestières au Laos qui produisent du bois illégal selon le Code forestier du pays.
Les autres informations 1 août 2006
L’entreprise finnoise Oy Metsä-Botnia Ab (nom commercial : Botnia), créée en 1973, est le deuxième producteur de pâte à papier d’Europe. Elle possède quatre filiales, dont deux installées en Uruguay : la société Forestal Oriental S.A. (FOSA), qui possède des plantations d’eucalyptus, et Botnia S.A., établie en 2003 pour mettre en oeuvre le projet d’installation d’une usine de pâte d’un million de tonnes par an.
Articles de bulletin 2 juillet 2006
En matière de certification des plantations, le FSC se retrouve dans une impasse où ce qui est en jeu n’est autre que sa crédibilité. Le processus intérieur de révision des normes pour la certification des plantations est très avancé et, en septembre de cette année, le Groupe de Travail constitué à cet effet présentera ses recommandations.
Articles de bulletin 2 juillet 2006
En novembre 2002, l’Assemblée générale du Forest Stewardship Council a approuvé une motion en faveur d’une révision de ses normes en matière de plantations. À l’époque, les plantations certifiées et générées suivant le système FSC couvraient 3,3 millions d’hectares. Presque deux années plus tard, le FSC a lancé sa révision des normes sur les plantations lors d’une réunion à Bonn, en Allemagne. À ce moment-là, la superficie des plantations certifiées par le FSC était déjà de 4,9 millions d’hectares.
Les autres informations 2 juillet 2006
Le « Mouvement d’Alerte contre le Désert Vert » est un grand réseau d’opposition à l’expansion des plantations d’eucalyptus à grande échelle dans la région qui comprend les États de Minas Gerais, Espírito Santo, Bahia et Rio de Janeiro. Son existence et son combat ont leur origine dans la constatation des effets négatifs de ces plantations sur la société et l’environnement. Or, certaines d’entre elles ont été certifiées par le FSC.
Articles de bulletin 2 juillet 2006
Les principales entreprises de plantation qui fonctionnent actuellement en Australie et qui ont été certifiées par le FSC sont Albany Plantation Forest Company Pty Ltd (23 509 ha), Timbercorp Forestry Pty Ltd (97 000 ha), Integrated Tree Cropping Limited (166 636 ha) et Hancock Victorian Plantations Pty Limited (246 117 ha).
Articles de bulletin 2 juillet 2006
Le WRM a organisé en 2003 une visite en Colombie pour connaître les populations affectées par les plantations de l’entreprise Smurfit et recueillir des témoignages sur le terrain. L’article rédigé à ce moment-là disait : « Les gens nous ont dit que ‘les plantations ont épuisé l’eau’, que ‘les fumigations ont liquidé tout ce qu’il y avait au sol’, que ‘la faune a pratiquement disparu’, qu’il y avait auparavant ‘des nuées d’oiseaux’ mais que ‘maintenant, en été seulement quelques oiseaux apparaissent, mais pas en hiver’, et qu’il n’y a plus de poisson non plus ».
Articles de bulletin 2 juillet 2006
En avril 2006, la société de certification allemande GFA Consulting Group a décerné le label du FSC aux opérations forestières de la société Endesa-Botrosa et à ses plantations d’arbres de Río Pitzará, un établissement de 8 380 hectares situé sur la côte de l’Équateur (GFA-FM/CC-1267). La certification FSC d’Endesa-Botrosa (qui appartient au groupe forestier Durini) est un rude coup porté sur les communautés locales paysannes, indigènes et afro-équatoriennes, dont les forêts et les styles de vie ont été dévastés par ces entreprises pendant des décennies.
Articles de bulletin 2 juillet 2006
Les forêts irlandaises ont subi un défrichage massif au cours des derniers siècles. Là où les arbres enlevés ont été remplacés on a planté, dans la majorité des cas, des conifères exotiques en régime de monoculture ou presque ; la plupart de ces plantations ont été effectuées par une seule entreprise, Coillte, propriétaire de 438 000 hectares de plantations certifiées. En 2002, Coillte Teorante a obtenu un certificat du Forest Stewardship Council par l’intermédiaire de Soil Association/Woodmark. Auparavant, elle avait été certifiée par la SGS.