Articles de bulletin

Comment l’organisation, la division sexuelle et la précarisation du travail dans l’industrie agro-alimentaire affectent la santé des ouvrières et comment les transformations territoriales dérivées de ce modèle de production affectent directement les femmes
De plus en plus, les plantations entourent et engloutissent les communautés. Pour trouver leurs moyens de subsistance les femmes doivent traverser à pied des terres occupées par les entreprises. Cela peut, entre autres choses, leur coûter la vie.
  De temps à autre, le bulletin du WRM met en lumière des histoires, des luttes et des réflexions issues d'une région du monde particulière. Ce numéro est axé sur les régions de l'Afrique orientale et australe.
En Afrique australe, le paradigme extractiviste menace la vie et les moyens d'existence des communautés paysannes, en particulier ceux des femmes et des filles : Depuis la Province de Tete au Mozambique, où les femmes sont confrontées à la pénurie d'eau et la pollution, jusqu'à la communauté Marange au Zimbabwe, où la vie quotidienne des femmes est hantée par une violence militarisée et souvent sexualisée.
Dans le passé, la Zambie a rarement fait les grands titres de l'actualité mondiale. Ce pays paisible au cœur de l'Afrique australe est renommé principalement pour son cuivre. Certains connaissent la Zambie pour sa longue frontière géographique sur le Zambèze, ses chutes Victoria de Livingstone – ou la « Mosi-oa-Tunya » c'est-à-dire la « fumée qui gronde » – ou ses parcs nationaux riches en biodiversité qui occupent une superficie supérieure à celle du Royaume-Uni.
Les taux d'électrification en Afrique sont catastrophiques : ce sont les plus bas du monde, avec un taux d'accès de seulement 1 % dans certaines zones rurales. Les taux moyens d'électrification en Afrique subsaharienne vont de 16 % dans les zones rurales à environ 59 % dans les zones urbaines. Sur une population de 1,25 milliard d'habitants sur le continent, plus de 600 millions de personnes n'ont pas accès à une énergie moderne. Cela constitue une source majeure de préoccupation.
Sinikiwe Ncube (46 ans) vit avec ses trois enfants dans le village de Mazwi, sous l'autorité du chef Malaba, dans le sud du Matabeleland. Depuis de nombreuses années, sa famille a survécu grâce à la récolte des vers mopane. Cependant, au cours des dernières années, les populations de vers mopane ont diminué, ce qui fait peser sur sa famille la menace de perdre ses moyens de subsistance et sa souveraineté alimentaire.
Photo: OFRANEHLes droits, qu'il s'agisse des droits fonciers et territoriaux, des droits humains, des droits des femmes, des droits des peuples, des droits de la nature, etc., ont longtemps joué un rôle, d'une manière ou d'une autre, dans les luttes de la résistance locale, des mouvements sociaux, des organisations et des groupes de soutien. Alors, pourquoi avons-nous pensé qu'il était important maintenant de consacrer un bulletin WRM à ce sujet?