Articles de bulletin

Nous vous invitons à réfléchir avec une militante du Brésil qui explore les processus de lutte et de résistance et les défis qu’affronte sa communauté. Nous vous invitons également à vous joindre à la résistance collective, peu importe votre propre contexte et vos espaces organisationnels. La lutte continue et la lutte est une !
Dans les pays du Sud global, les communautés qui résistent l’accaparement de terres par les multinationales, sont confrontées non seulement à la violence des sociétés, mais aussi aux gaz lacrymogènes, aux matraques et à la répression de l'État. Contestant l'interprétation erronée et abusive selon laquelle « toutes les terres appartiennent à l’État », dont les gouvernements se servent pour protéger les intérêts des entreprises, les communautés continuent leur lutte pour récupérer leurs terres ancestrales « parce que c'est un lieu sacré ; c'est un lieu qui donne un sens à [leur] existence ».
Under the guise of ‘conflict mediation’ and community empowerment, the work of certain corporate NGOs results in communities continuing without access to and control over their lands, and in strengthening destructive production models. One example is the Earthworm Foundation's partnership with palm oil agribusiness in several countries. See the article and interview below.
Dans la province du Cap-Occidental, en Afrique du Sud, les communautés rurales, déjà affectées par la spoliation historique de leurs terres dans de nombreuses régions, subissent également au quotidien les nombreux impacts liés à leur encerclement par des plantations industrielles d'arbres. Dans le but de renforcer leur accès à la terre, ces communautés se sont mobilisées au sein d'un forum soutenu par des organisations de la société civile, exigeant de pouvoir participer aux prises de décision et de bénéficier d’autres droits communautaires.
Plusieurs sociétés ont étendu leurs plantations d’arbres dans l’Orinoquia colombien, aggravant ainsi les conflits et la violence déjà existants. « Ces sociétés ne sont pas des sociétés de reforestation mais de déforestation. Elles ont introduit des espèces telles que l’acacia, l’eucalyptus et le pinus qui ne sont pas originaires du territoire. Par ce faire, elles éliminent les espèces endémiques. » explique le leader indigène Sikuani.
Une nouvelle vague d'expansion des projets de centrales hydroélectriques progresse dans les pays du Sud global sous la bannière de la production d '« énergie propre », de la mise-en-oeuvre de la « transition énergétique » et de la promotion d'une « économie à faible émission de carbone ». Le 14 mars, un groupe de communautés ont publié une déclaration commune dénonçant la traînée de destruction que les grands barrages ont déjà causée dans le monde entier, rejetant davantage de barrages et criant haut et fort : les grandes centrales hydroélectriques ne font pas d'énergie propre !
La « Deklarasi Solidaritas Merauke » (Déclaration de solidarité de Merauke, voir plus loin) a été rédigée collectivement par les participants à la « Konsolidasi Solidaritas Merauke » (Réunion de regroupement de solidarité de Merauke), un rassemblement populaire qui a eu lieu dans la ville de Merauke, dans la provinde de Papouasie du Sud, en mars 2025. La déclaration appelle à l’arrêt immédiat du Projet stratégique national (PSN) de Merauke.
Au cours des premiers mois de l’année 2025, les incendies de forêt ont à nouveau touché des centaines de familles et brûlé des dizaines de milliers d’hectares en Patagonie argentine. À ce propos, nous vous rappelons un article d’Aguayala publié dans le Bulletin 259 du WRM, qui explique comment les plantations industrielles de pins ont été l’une des principales causes non seulement d’incendies de forêt meurtriers, mais aussi d’accaparement de terres, de déforestation, d’épuisement des ressources en eau et de conflits violents avec les communautés mapuches.
Le 22 novembre, la COP29 de la Conférence de l’ONU sur le changement climatique s'est terminée à Bakou, en Azerbaïdjan. Lors d'une de ses séances, les autorités brésiliennes ont parlé de la prochaine COP30 en Amazonie, devant une méga photo de la forêt vierge amazonienne. Cependant, loin des projecteurs de Bakou, la réalité de nombreux peuples amazoniens est celle du désespoir, la forêt étant consumée par les incendies de forêt.
Les initiatives d'ONG et d'entreprises axées sur la « question du genre » qui faussent et dépolitise la lutte féministe sont de plus en plus courantes. Les différents exemples de « maquillage lilas » ne s'attaquent pas aux causes structurelles de l'oppression des femmes, perpétuant les inégalités systémiques au sein du système capitaliste.
Dans la province du Kalimantan oriental, la Banque mondiale soutient le premier programme REDD juridictionnel du gouvernement indonésien. Des ONG internationales de conservation, TNC et WWF, ont joué un rôle clé dans la préparation et l’exécution du programme. Ce programme, qu’elles qualifient de « success story » (1), présente pourtant de très nombreuses contradictions.
La « Déclaration de Mouila », qui vient d’être publiée, est un message de résistance, de solidarité et d’unité des communautés et des organisations de terrain de l’Alliance informelle contre l’expansion des monocultures industrielles.