L’ONG libérienne Save My Future Foundation (Fondation Sauver mon Avenir, SAMFU) a mené une enquête sur les 69 ans d’activité de la société de plantation d’hévéas de Firestone, et produit le rapport « Firestone : la marque de l’esclavage » (le texte complet de ce rapport, en anglais, est disponible sur : http://www.samfu.org/firestone.html).
Articles de bulletin
Les grandes monocultures d’arbres ont été imposées dans le monde entier, balayant d’autres écosystèmes, modifiant les systèmes hydriques, dégradant les sols et provoquant la pauvreté. Dans le cadre d’un projet de l’ONG sudafricaine Geasphere, destiné à examiner ces impacts sur les moyens de vie et la culture de la population rurale de la province de Mpumalanga, Godfrey Silaule brosse un tableau saisissant des effets d’une telle distorsion sur la communauté de Graskop :
Un rapport du militant de l’environnement Philip Gain décrit comment le géant pétrolier Unocal est en train d’installer un gazoduc qui traverse le parc national Lawachhara et qui représente une menace considérable pour cette forêt unique. Voici des extraits du rapport de Gain :
Le parc national Lawachhara, une forêt de 1 250 hectares, fait partie de la Forêt réservée de West Bhanugachh, située dans le district de Maulvi Bazar. L’état des forêts publiques à l’extérieur des Sundarbans, dans le Sud-Ouest du pays, est épouvantable.
L’État de Kachin, situé dans le Nord de la Birmanie (Myanmar) subit à l’heure actuelle un changement écologique dramatique. L’État de Kachin contient l’une des dernières grandes surfaces de forêts naturelles intactes de l’Asie continentale du Sud-Est ; il est un des huit « points de biodiversité les plus chauds » du monde.
Le projet de loi de 2005 sur les Tribus enregistrées (Reconnaissance des Droits fonciers), qui vise à reconnaître les droits des tribus enregistrées habitant les forêts sur les produits forestiers, a été retiré de l’agenda du cabinet ministériel indien.
Ce projet de loi, rédigé par le ministère des affaires tribales, devait être considéré par le parlement indien, à la suite d’un débat passionné entre les groupes de défense de la société et des droits tribaux d’un côté, et les environnementalistes de l’autre, sur les dispositions qu’il inclut.
Taïwan possède de nombreux écosystèmes différents. Du fait de la complexité de sa topographie et de son environnement, l’île est extrêmement riche en espèces animales et végétales. Elle possède des forêts tropicales littorales, des forêts de feuillus, des forêts de conifères, des forêts mixtes de feuillus et conifères, et des prairies. Le système hydrique inclut des rivières, des marais, des lacs, des estuaires, des côtes, des récifs de corail, des zones humides.
En 1979, lorsqu’ils occupaient l’une des dernières zones boisées de la Mata Atlântica (la forêt tropicale atlantique), que l’entreprise Aracruz Celulose – Aracruz Florestal à l’époque – n’avait pas encore coupée, les peuples autochtones Tupinikim et Guarani de l’État d’Espirito Santo commencèrent une longue lutte pour récupérer leurs terres. Cette lutte s’interrompit en 1998, quand les communautés Tupinikim et Guarani, isolées et soumises à de fortes pressions, durent signer un accord avec Aracruz Celulose.
Le 10 mai dernier, Zenén Díaz Necul, un Mapuche de 17 ans, a été écrasé par un camion quand il participait à une manifestation organisée pour protester contre un attentat commis par les gardes forestiers de l’entreprise Mininco contre les symboles et les éléments culturels, spirituels et religieux des Mapuche. La protestation a eu lieu dans la zone du viaduc de Malleco.
Face au meurtre brutal du jeune Mapuche Díaz Necul, la Coordination Mapuche Arauco Malleco déclare :
Le Plan Colombie s’est avéré utile aux groupes économiques du palmier à huile (voir les bulletins nos 47 et 70 du WRM). Des opérations militaires et paramilitaires, de protection ou d’avancée du projet agro-industriel, ont eu lieu dans des territoires collectifs. Des routes ont été construites, des forêts coupées, des canaux artificiels creusés, en violant les droits de l’homme mais en toute impunité.
Le parlement du Paraguay a débattu en avril un projet de loi qui visait à protéger une partie du territoire où habite un groupe non contacté d’indiens Ayoreo-Totobiegosode. Les Ayoreo-Totobiegosode sont un des nombreux petits sous-groupes de la tribu Ayoreo à vivre en isolement volontaire dans divers endroits du Grand Chaco, du Paraguay et de la Bolivie.
L’Uruguay, qui jouit d’un système hydrologique abondant et dont le territoire s’étend sur une partie de l’aquifère Guarani – l’un des plus grands du monde – s’affiche comme un « pays naturel ». Il pourrait bien l’être, puisqu’il possède de vastes prairies, de riches sols productifs, de l’eau en abondance, un développement industriel peu étendu et une faible densité démographique.
Avant d’abattre des arbres, l’industrie du bois de la Tasmanie divise la forêt en « coupes ». Elle ouvre au bulldozer des pistes à travers la forêt. Lorsque tout est coupé, seuls les grands rondins sont emportés. On entasse ce qui reste, un grand volume de bois. Des hélicoptères déversent sur ces piles ce que l’industrie appelle gel de gasoil liquéfié (que nous appelons napalm), et on y met le feu. D’énormes nuages de fumée planent sur la Tasmanie pendant des semaines.