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Cet article fait partie de la publication « 15 ans de REDD: Un système fondamentalement vicié »
La compensation est une dangereuse diversion par rapport aux causes de la crise climatique. Cette fausse solution est le pendant de la réaction initiale de l'industrie pétrolière face aux données scientifiques sur le climat : le déni. Les grands pollueurs n'ont pas inventé le marché du carbone. Mais ils l'ont soutenu, ont plaidé activement en sa faveur, et ils l'ont promu.
Lors de la conférence de l'ONU sur le climat en 2021, le gouvernement gabonais s'est présenté comme un champion de la lutte contre la dégradation du climat. L'extraction des énergies fossiles au Gabon allait-elle prendre fin ? Non. À la base de ce discours se trouve un accord signé avec la Norvège, un pays producteur de combustibles fossiles, et le projet Grande Mayumba.
La conception du mécanisme de plainte s'est traduite par un échec systématique du règlement des plaintes des communautés. Mais alors, pourquoi ce mécanisme existe-t-il ?
La société britannique Envirotrade a lancé un projet REDD+ en 2003 impliquant les communautés de la zone tampon du parc national de Gorongosa dans le nord du Mozambique. En 2018, l'entreprise a abandonné la région, laissant derrière elle des obligations non remplies, des dettes envers les villageois et des centaines de familles dans l'embarras.
Les « concessions carbone » créées pour générer et vendre des crédits carbone affaiblissent également profondément les structures des communautés, leur organisation et leur reproduction en tant que communautés.
L'extension des taxes carbone avec REDD met en évidence l'échec de la tarification du carbone.
Le WRM s'est entretenu avec Letícia Yawanawa, une dirigeante autochtone de l'État d'Acre, et Dercy Teles de Carvalho, ex-présidente du syndicat des travailleurs ruraux de Xapuri et défenseure des extrativistas, sur la façon dont la REDD+ a affecté la vie des femmes dans les communautés qui dépendent des forêts.
Entretien avec Tom Goldtooth, Environmental Indigenous Network.
Pour que la REDD+ fonctionne, elle doit diviser les gens en trois classes. La première est celle qui est censée sauver les forêts : « les personnes actives qui font preuve d'initiative ». Une seconde classe est censée les forêts laisser mourir les forêts lorsqu'aucun financement REDD+ n'est versé pour les maintenir en vie : ce sont des « êtres dont la passivité est prévisible ».
L'hypothèse sur laquelle repose la REDD est un dangereux mensonge : l'idée est que l'impact climatique du carbone est le même, qu'il s'agisse du carbone libéré par la végétation (« carbone biotique ») ou de celui qui est libéré par l'extraction du pétrole, du gaz ou du charbon (« carbone fossile »).
Cet article fait partie de la publication « 15 ans de REDD: Un système fondamentalement vicié »