Articles de bulletin

Le 21 septembre dernier, les organisations écologistes portugaises Liga para a Proteção da Natureza(Ligue pour la protection de la nature) et Quercus ont commémoré la Journée internationale contre la monoculture d'arbres en lançant une pétition contre le projet d'un nouveau régime de boisement et de reboisement, récemment présenté par le gouvernement.
Une fois de plus nous sommes au mois de septembre. Depuis plusieurs années, nous rendons hommage en ce mois aux femmes et aux hommes qui luttent, dans le monde entier et de diverses manières, contre les plantations industrielles d’arbres, pour défendre leurs territoires et leurs forêts, à la différence des grandes entreprises et des investisseurs voraces qui convoitent ces mêmes terres par l’appât du gain.
Scandales autour des aliments pour bébés en Afrique, destruction des forêts tropicales pour faire des confiseries en barre : certaines entreprises, comme Nestlé, attirent le scandale comme la lumière attire les mouches. D’autres, que le magazine nord-américain Newsweek a appelées une fois les « entreprises Téflon », font presque exactement la même chose que leurs concurrents, mais les critiques n’y collent pas. Unilever en est le prototype : son engagement à l’égard de l’environnement est même loué par de grandes organisations écologistes internationales comme le WWF.
Sappi Ltd, producteur sud-africain de pâte et de papier, prévoit de construire une centrale électrique fonctionnant à la biomasse, à Ngodwana Mill, Mpumalanga. Elle aurait une capacité de production d’environ 50 mégawatts, et alimenterait le réseau électrique public. Cet investissement porte le nom trompeur de « Projet d’énergie électrique verte » (GEPP d’après l’anglais). En fait, l’électricité produite sera aussi verte que l’intérieur de la chaudière de Sappi.
Le Libéria est un petit pays d’Afrique occidentale peuplé par près de 3,5 millions de personnes ; son économie est surtout agricole et dépend fortement de la terre et de ses ressources. La majorité de la population habite les zones rurales et pratique l’agriculture de subsistance et le commerce de produits forestiers pour obtenir des revenus. Les installations de santé sont médiocres et, à certains endroits, inexistantes ; la plupart des enfants n’ont pas accès à de l’eau potable ni à une éducation décente.
Par suite de la demande croissante de latex naturel qui a eu lieu ces dernières années, les grandes plantations d’hévéas sont en train de s’élargir au Laos, provoquant des conflits avec les communautés locales dans un pays où, au début des années 1990, il était accepté par tout le monde et reconnu par les érudits et par tous ceux qui étudient le pays que près de 80 % des habitants dépendaient directement des forêts et des fleuves pour leur bien-être physique, spirituel et culturel.
En Indonésie, les concessions pour des plantations d’arbres sont un type d’exploitation forestière mis en œuvre par de grandes entreprises. Le Ministère des Forêts a déjà octroyé à cette fin 9 millions d’hectares, bien que toutes les concessions ne soient pas affectées à la plantation d’arbres. Jusqu’en 2011, sur le total des plantations autorisées, celles qui étaient bien gérées par les entreprises bénéficiaires des concessions ne représentaient pas plus de la moitié.
La surface plantée de palmiers à huile au Brésil a toujours été relativement petite, par rapport à d’autres pays producteurs latino-américains. Pourtant, tout semble indiquer que les transnationales brésiliennes les plus grandes, comme Vale et Petrobras, ont l’intention de développer rapidement les plantations de ce genre dans le but de produire du biodiesel, surtout dans l’État de Pará.
En juillet de cette année ont été publiés les résultats d’une enquête menée en 2010 par l’Association des ingénieurs forestiers pour la forêt indigène. Cette évaluation forestière indépendante a donné lieu à un rapport sur les répercussions environnementales et sociales des plantations d’arbres de l’entreprise Forestal Anchile Ltda., et à des plaintes déposées auprès de la Corporación Nacional Forestal (CONAF) du Chili, qui dépend du ministère de l’Agriculture.
La Quebrada de los Cuervos, située dans la région montagneuse du département de Treinta y Tres, a été la première zone à être incluse (en 2008) dans le Système national de zones protégées de l’Uruguay, en raison de la richesse de son paysage, de la présence d’écosystèmes indigènes représentatifs et de sa diversité biologique. Constituée par des herbages, des forêts de ravin, des forêts-galeries et des ruisseaux, elle joue le rôle de couloir biologique pour de nombreuses espèces végétales et animales.
Les marchés financiers spéculatifs ont de plus en plus de pouvoir sur l’économie et sur la vie, par suite de la crise capitaliste qui commença dans les années 1970.