En 2002, un certain nombre d’organisations et d’individus qui travaillaient ensemble pour influer sur le Sommet mondial pour le développement durable (SMDD) organisèrent le Caucus mondial sur la gestion communautaire des forêts, et celui-ci réussit à pousser les délégués gouvernementaux à « reconnaître et soutenir les systèmes autochtones et communautaires de gestion forestière de manière à assurer une participation pleine et efficace des populations locales et autochtones à la gestion durable des forêts » (article 45-h du Rapport du SMDD).
Articles de bulletin
Cela fait des années que les gouvernements débattent des forêts et passent des accords « juridiquement contraignants » et « non juridiquement contraignants » dans le but déclaré de protéger les forêts du monde. Il peut donc être utile d’examiner ces accords du point de vue de l’aménagement communautaire des forêts, pour savoir quel est le rôle – si rôle il y a – assigné par les gouvernements aux populations qui habitent les forêts ou qui en sont tributaires.
Le Sommet de la Terre de 1992
En avril, la Banque mondiale (BM) et le Fonds monétaire international (FMI) fêteront leur 60e anniversaire, et les militants du monde entier ont déjà commencé à organiser des activités visant à exposer le rôle de ces institutions dans l’imposition d’un modèle économique dévastateur pour la société et l’environnement, destiné à favoriser les intérêts commerciaux du Nord (pour davantage d’information, voir http://www.50years.org ).
« Pas d’or sale » est la devise de la campagne adressée aux consommateurs et lancée le 11 février 2004 par Earthworks-Mineral Policy Center et Oxfam, dans le but de secouer l’industrie aurifère et de changer la manière dont l’or est extrait, acheté et vendu.
Le 12 février dernier, plus de 100 organisations de défense de l’environnement, du développement et des droits humains ont constitué une alliance unique dans la République démocratique du Congo pour s’opposer, dans ce pays ravagé par la guerre, à un « développement » des forêts humides qui impliquerait une accélération considérable de leur exploitation industrielle.
Des décennies de déboisement et de dégradation des forêts ont laissé intacts moins de deux pour cent des forêts indigènes du Ghana. Ces forêts ont toujours été la source des moyens de vie des personnes qui en dépendaient, auxquelles elles fournissent bois de chauffe, charbon, matériaux de construction, fourrage, fruits, noix, miel, teintures et médicaments.
Le Swaziland est un pays enclavé, presque entièrement entouré par l’Afrique du Sud, d’une superficie de 17 363 km2 et peuplé de 1 161 219 habitants. Après le sucre, le bois est sa principale activité industrielle.
Lors de la conférence « Plantations d’arbres à bois : impacts, visions d’avenir et tendances mondiales » tenue à Nelspruit en novembre 2003, organisée par GeaSphere en association avec la coalition TimberWatch, un témoignage saisissant de la situation du Swaziland et des malheurs découlant des monocultures d’arbres a été donné par Nhlanhla Msweli, de SCAPEI.
L’industrie minière a des effets dévastateurs sur les gens et l’environnement mais, dans le cas spécifique des femmes, elle a des conséquences encore plus graves (voir bulletins nº 71 et nº 79 du WRM). En effet, en plus de provoquer la déforestation et la contamination de la terre, des fleuves et de l’air par des déchets toxiques, l’exploitation minière détruit les espaces culturels et privés des femmes et les prive de leur infrastructure de socialisation et de leur rôle dans la société, le tout pour le bénéfice d’une poignée de grandes sociétés.
Le Parc national Komodo (PNK) fut établi en 1980 par le gouvernement de l’Indonésie pour protéger l’habitat du lézard géant Varanus komodoensis, appelé « dragon de Komodo », qui est unique au monde. En 1995, le gouvernement central invita l’organisation nord-américaine The Nature Conservancy (TNC) à participer à la cogestion du parc.
Des siècles durant, les peuples autochtones Heuny et Jrou qui habitent les villages de Nong Phanouane et Houay Chote ont pratiqué l’agriculture itinérante sur brûlis dans leurs forêts du plateau Boloven, dans le Sud du Laos.
A présent, des fonctionnaires gouvernementaux leur ont dit qu’ils devaient cesser d’appliquer cette méthode et qu’ils seraient bientôt obligés de déménager. Quelle en est la raison ? C’est qu’ils ont le malheur de vivre dans un bassin versant qui, d’après le gouvernement, doit être protégé à cause d’un projet de barrage hydroélectrique.
Les communautés locales de toute la Malaisie rejettent la tentative du pays de « verdir » son industrie du bois. Au cours de la rencontre de la COP-7 à la Convention sur la biodiversité biologique qui s’est tenue en Malaisie en février dernier, les représentants de 253 populations autochtones habitant les forêts ont présenté une déclaration où le plan du Conseil malais pour la certification du bois, MTCC, est accusé d’avoir causé, et de continuer à causer, une marginalisation croissante de leurs communautés.
Le Malaysian Timber Certification Council (MTCC) ou Conseil malais de certification de bois est décidé à répondre à la demande des marchés occidentaux qui exigent une étiquette verte sur le bois tropical. Cet organisme a été le premier, parmi les organisations nationales de certification des pays tropicaux, à investir vraiment dans l’acceptation du marché européen. Des délégations malaises, avec le ministre des Industries de base en tête, ont visité l’Europe à plusieurs reprises, et la promotion active de leur système a porté ses fruits.