La compensation carbone et REDD
Le mécanisme de Réduction des émissions issues de la déforestation et de la dégradation des forêts (REDD+) est devenu la politique forestière internationale dominante. Les Solutions fondées sur la nature et les engagements des entreprises pour atteindre une déforestation zéro nette sont des variantes de REDD+. En réalité, cependant, la déforestation se poursuit, les entreprises polluantes utilisent les crédits REDD+ pour éviter de réduire leurs émissions de combustibles d’origine fossile et les promesses de déforestation zéro nette permettent de défricher les forêts d’une zone à condition qu’une zone « équivalente » soit restaurée ailleurs.
Une des tactiques utilisées par le groupe papetier pour continuer d’étendre ses plantations d’eucalyptus au Brésil consiste à se présenter comme une entreprise qui pratique la « conservation » et la « restauration ».
Cet éditorial vise à lancer une alerte à propos des stratégies incontestées des entreprises qui dominent les processus internationaux liés aux forêts, alors qu’ils semblent entrer dans de nouvelles phases. Les décisions prises ont des impacts réels sur les communautés forestières.
La pétrolière Shell affirment qu’il est possible d’utiliser la voiture et de rester « neutre en carbone » ; il suffit pour cela de compenser les émissions en plantant des arbres ou en investissant ailleurs dans le monde dans des zones forestières déjà existantes. (Disponible en indonésien).
Cet article attire l’attention sur certains concepts qui sont généralement présentés sous un jour positif pour les forêts, mais qui servent en réalité des intérêts économiques qui nuisent aussi bien aux forêts qu’aux communautés qui y habitent.
Lors des négociations sur le climat de l’ONU en décembre dernier, le discours et la propagande de l’ONU et du secteur de la conservation sur REDD+ ont changé au profit d’une nouvelle mode dans la conservation des forêts : les solutions fondées sur la nature.
C'est une bonne nouvelle pour les forêts, les populations forestières et le climat, car la proposition de la SFI visait à subventionner un marché du carbone pour des crédits de projets REDD+ du secteur privé pour lesquels il n'y a ni demande ni justification.
Plus d'une centaine d'organisations ont signé cette lettre ouverte au conseil d’administration du Fonds vert pour le climat (FVC). Le Conseil se réunira du 12 au 14 novembre 2019 et devra se prononcer sur un certain nombre de demandes de financement liées à REDD+.
Le gouvernement affirme que l’agriculture à petite échelle cause la déforestation. Mais cette position ignore les politiquesqui encouragent les changements dans l’utilisation de la terre et les marchés destructifs ainsi que l’exclusion des peuples autochtones avec la création des réserves.
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