Nous vous invitons à réfléchir avec une militante du Brésil qui explore les processus de lutte et de résistance et les défis qu’affronte sa communauté. Nous vous invitons également à vous joindre à la résistance collective, peu importe votre propre contexte et vos espaces organisationnels. La lutte continue et la lutte est une !
Articles de bulletin
Nous sommes des paysans qui vivons en Indonésie, le premier producteur mondial d’huile de palme. Au cours des dernières décennies, nous avons assisté à l’expansion des monocultures de palmiers à huile sur notre territoire, impulsée par des multinationales appuyées par l’État. De fausses promesses nous ont poussés à accepter des programmes de partenariat avec des plantations qui nous exposaient au risque de perdre nos terres. Ce qui était autrefois des forêts et des cultures traditionnelles a été remplacé par des monocultures qui nous laissent aujourd’hui face à des pénuries alimentaires, à l’endettement et à la menace d’inondations. C'est pourquoi nous nous sommes organisés pour mettre fin à cette exploitation et rétablir notre mode de vie traditionnel. Voici l’histoire de notre lutte.
Voici comment nous nous sommes regroupés, nous, peuples autochtones et paysans de Colombie, sous le nom de Territoire de vie interethnique et interculturel de Cajibío (TEVIIC) pour faire face à l’un des plus grands fabricants mondiaux de papier et de carton : Smurfit Westrock. Notre objectif est d’avancer sur la question de la Réforme agraire par l’autonomie et des actions concrètes.
Deux leaders du clan Joghban, actifs dans la lutte contre l’envahissement de leurs terres ancestrales par la société d'huile de palme Equatorial Palm Oil (EPO), racontent le déroulement de leur résistance victorieuse. Leur résistance a abouti en 2018 à la reconnaissance officielle par l’État d’une partie de leur territoire. Mais ils soulignent que cette lutte de longue haleine est toujours d’actualité. « Nous allons résister, nous résisterons toujours, car la terre a une grande importance pour nous et pour les générations futures », explique Isaac Banwon, l’un des leaders du clan.
À travers l’histoire d’Uma Bai Netam, une femme du peuple Gond en Inde, cet article que nous vous recommandons permet de comprendre comment les femmes des communautés traditionnelles sont particulièrement affectées par la politique de plantation d’arbres en monoculture commerciale, présentée comme une compensation des zones forestières détruites par des projets extractifs ou d’infrastructures.
Ces dernières années, l’énergie est au cœur des débats nationaux et internationaux visant à éviter l’effondrement climatique imminent vers lequel le monde se dirige. La « transition énergétique » et l’« énergie propre », ainsi que les critiques structurelles qui posent les questions « pour quoi » et « pour qui » l’énergie est produite, font partie intégrante de ce débat. Il est cependant nécessaire de prendre du recul et de réfléchir à l’idée même de ce qu’est l ’« énergie ». Cette édition du bulletin WRM vise à contribuer à cette réflexion.
La crise climatique actuelle ne trouve pas son origine dans la matrice énergétique, mais dans la logique même de l’« énergie ». Bien qu’il soit difficile de l’imaginer aujourd’hui, l’idée d’énergie n’a pas toujours existé. Elle a été créée dans un but bien précis : accumuler du capital. Tant que nous continuerons à naturaliser l’« énergie » comme une ressource essentielle à la vie humaine, nous ne ferons jamais face aux véritables causes de l’effondrement climatique que nous vivons : un système social conçu pour concentrer les richesses.
Voici des conversations avec des personnes de différents continents qui ont fait un choix commun: vivre sans énergie électrique. Dans l’archipel indonésien ou en Amazonie brésilienne, ces personnes démontrent que l’électricité est loin d’être une ressource essentielle à la vie humaine. Au contraire, selon elles, son absence est essentielle.
La souveraineté alimentaire ne peut être atteinte indépendamment de la souveraineté énergétique. Notre vision de l'énergie respecte les rythmes de la nature, valorise la sagesse des anciens et rétablit l'équilibre entre les êtres humains et la Terre. En effet, dans les cosmologies africaines traditionnelles, l'énergie n’était pas séparée de la vie. L'ère des combustibles fossiles a rompu cet équilibre, en détachant l'énergie de toute éthique, pour en faire une marchandise à acheter et à vendre.
« Les gens doivent réfléchir à ce qu'ils veulent vraiment ; ils ne devraient pas s'en remettre uniquement à des programmes ou à des incitations. Ici, nous ne dépendons pas de l'électricité ou de l'énergie solaire pour l'irrigation. Depuis l'époque de nos ancêtres, nous utilisons la pluie et les rivières, et nous devons réactiver ce lien », explique Sunita Paharia, une villageoise des collines de Rajmahal. Dans cette région de l'Inde, des communautés qui partagent une longue histoire de résistance à l'expropriation de leurs territoires ancestraux reconstruisent leur autonomie et leur avenir
Notre communauté de Caisán, au Panama, montre qu'il est possible d’affronter les effets néfastes d'un modèle de développement hydro-énergétique excluant. Grâce à l'organisation communautaire, nous sommes parvenus à stopper la construction de barrages hydroélectriques impulsés par l'un des plus grands projets de développement et d'intégration d'Amérique latine, le Plan Puebla Panama (PPP). Aujourd'hui, nous avons entrepris la construction d'un modèle énergétique équitable et communautaire.
Le Bulletin 274 du WRM contenait un article sur le travail de la Earthworm Foundation, intitulé : « Les ONG au service du pillage des territoires : le cas de la Earthworm Foundation ». Il décrit comment des entreprises responsables de conflits dans les territoires où elles opèrent profitent de leur coopération avec des groupes telles que la Earthworm Foundation, tandis que la violence contre les militants communautaires, les accaparements de terres et les agressions sexuelles à l’encontre les femmes se poursuivent.
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