Articles de bulletin

L'assemblée générale du Conseil de bonne gestion forestière (Forest Stewardship Council, en abrégé FSC) se tiendra au cours de ce mois à Oaxaca, Mexico, et nous souhaitons faire part à ses membres, et en particulier aux organisations sociales et environnementales, de notre inquiétude autour de la certification de plantations.
Le Liberia abrite les deux derniers blocs importants de forêt pluviale tropicale couverte subsistant dans la forêt de Haute Guinée en Afrique occidentale. La forêt de Haute Guinée, reconnue comme l'un des vingt-cinq points névralgiques de la biodiversité mondiale, est constituée d'une ceinture de forêts fragmentées courant le long de la côte ouest africaine. Couvrant la totalité ou une partie de quelques dix pays, elle commence au niveau de la Guinée à l'ouest, pour se terminer au sud-ouest du Cameroun à son extrémité est.
Les Etats indépendants ont été peu nombreux à s'intéresser au renforcement des systèmes d'autorité locaux, expressément détruits par les régimes coloniaux. Les nouveaux Etats indépendants, de même que les régimes coloniaux du passé, ne voient pas avec de bons yeux le fait que les forces politiques locales puissent mettre en cause leur légitimité. C'est ainsi que beaucoup de forêts sont devenues propriété de l'Etat. C'est le cas de la Tanzanie.
Comme déjà mentionné dans nos précédents bulletins (voir Bulletins nº36 et nº42 du WRM), le projet du barrage hydroélectrique de Bujagali sur le Nil Victoria dont le coût est de 550 millions de dollars, proposé par la corporation AES des Etats-Unis avec le soutien des crédits octroyés par la Corporation financière internationale, a soulevé une forte opposition au sein des groupes locaux, encouragés par l'action internationale. L'impact négatif du projet a été reconnu par la Commission d'enquête, l'organisme de contrôle indépendant de la Banque mondiale (voir Bulletin nº59 du WRM).
Fin juillet dernier, plusieurs ONGs ont demandé par écrit au Ministère de l'Agriculture que les Plans d'Aménagement de Concessions forestières et les Evaluations d'impact social, présentés par les concessionnaires au Département des Forêts et de la Faune, soient soumis à l'opinion publique. Trois mois et demi plus tard, la Banque publie une version éditée de ces documents, destinée à être analysée par le public en deux semaines. La Banque a décidé que ce délai était suffisant pour justifier l'octroi de la dernière tranche de leur Crédit d'ajustement structurel (SAC en abrégé).
"Il est impossible de gérer correctement la Nature à moins que les personnes qui ont noué les liens les plus étroits avec elle participent à sa gestion et qu'une relation saine s'établisse entre la nature, la société et la culture. Les ressources naturelles communes étaient gérées par le passé à travers différents systèmes décentralisés de contrôle communautaire.
Jusqu'à la fin des années 1970, l'approche communautaire de la gestion des forêts au Népal comprenait des relations entre la communauté et les ressources similaires à celles du système indigène d'aménagement des forêts qui prédominait dans les montagnes du Népal. Au cours des années 80 et au début des années 90, la gestion communautaire des forêts est devenue un programme gouvernemental prioritaire et dans le cadre des nouvelles politiques impliquait une interface entre les communautés, les ressources naturelles et la bureaucratie gouvernementale.
En juin 2001, deux plantations de Tek dirigées par la FIO (Forest Industry Organisation) de Thaïlande ont obtenu un certificat de "bonne gestion" dans le cadre du système du Forest Stewardship Council (FSC). Les plantations de Thong Pha Phum et de Khao Krayang ont été évaluées par SmartWood, une organisation à but non lucratif, dirigée par Rainforest Alliance, une ONG dont le siège se trouve aux Etats-Unis.
A l'aube du 7 novembre, dirigés par l'ONG CODDEFFAGOLF et la Red Manglar, plus de 2000 pêcheurs et de paysans ont abandonné leurs humbles foyers situés dans les zones humides côtières du Golfe de Fonseca, connues internationalement sous le nom de "Sitio Ramsar 1000", afin d'entreprendre une mobilisation de protestation contre la destruction des forêts de mangliers, des lagunes, des estuaires et autres terres humides qui, abritant une grande biodiversité, constituent leur source d'aliments et de revenus.
Limitrophe de la République de Colombie, la province du Darien se trouve à l'extrémité est de la République du Panama. C'est l'une des zones abritant la plus grande diversité biologique de l'Isthme centraméricain mais dont les ressources sont actuellement en train d'être détruites à un rythme accéléré. Cette région est habitée par des populations appartenant à quatre groupes ethniques: afro-colombiens, indigènes, embera-wounan, paysans darienites et colons originaires d'autres régions du pays -des paysans sans terre à la recherche de meilleurs conditions de vie-.
La ville d'Esquel est enclavée sur les marges de l'Esquel, une rivière qui coule entre des collines dont les flancs forment un imposant amphithéâtre, mis en valeur par des forêts marginales de la région des forêts sous antarctiques et, en particulier, par la forêt valdivienne, la province de Chubut, à l'ouest de la Patagonie argentine.
Un groupe de sept chercheurs a évalué les certifications de la compagnie V&M Florestal Ltda. (Vallourec & Mannesman), qui a obtenu en 1999 la certification du FSC pour l'ensemble de sa propriété de 235 886 hectares par l'intermédiaire de l'organisme de vérification SGS. Ils ont également évalué les certifications de Plantar Reflorestamentos S.A., qui a reçu la certification de SCS pour une superficie de 13 287 hectares. Avec cette certification, V&M Florestal est devenue l'entreprise possédant l'aire certifiée la plus large du Brésil.